La transpiration de Donald // entretien avec Alain Bernardini

De 1991 à 2002, Alain Bernardini, se rend dans les mêmes parcs et enregistre les faits et gestes des ouvriers chargés de l’entretien : les jardiniers. En les mettant en scène, il tente de faire exister les espaces non pensés, situés entre différents imaginaires du monde du travail. Parce qu’un artiste ça ment, il invente un engagement politique là où le cliché le réclame. L’ensemble, dessins, photographies, textes, livres, bandes son, vidéos, met en scène le parc municipal. Comme le détail du monde ou une tache sur la nappe.Son travail ne laisse que peu de chance au discours critique. Il le condamne à être ce qu’il est. Une langue pesante cousue de références. Trop chargé. Mais s’il se rapproche de la poésie, ce n’est pas en raison de l’humilité des choses décrites. Il n’y a pas de sentimentalisme dans sa représentation du travail. Un écueil qui a une histoire en art et dont Bernardini réussit à se jouer. Juste faire du peu qui se passe quelque chose qui se tienne.Et ce peu devient un monde extrêmement dense et critique parce que son principal témoin s’y emmerde attentivement.On discute et ça fait trente et une questions.Son : Parc (extrait), 1999, 35 minutes
Textes et conception : France Valliccioni et Alain Bernardini
Musique et réalisation : Yann Richard

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